Anne Cissé, Astou Fall, Céline Khadra, Emmanuelle Rocton, Gwenaëlle Jirou, Isabelle Gauthier, Suzanne Dallot, Vincent Bordeneuve : enseignants en école Primaire.

 

Mettre en place des ateliers à l’école élémentaire, « est-ce que ça vaut vraiment le coup » ?

Les ateliers sont inscrits dans les pratiques pédagogiques du cycle 1 depuis quelques années déjà. Cette forme de travail peut-elle être pertinente pour les élèves à l’école élémentaire ? Quels seraient les atouts de cette forme de travail pour l’enseignant ? Pour les élèves ? Quels en seraient les freins ? Quelques enseignants du Lycée français Jean Mermoz de Dakar ont expérimenté en 2019, la mise en œuvre de différents ateliers dans leur classe.

1. Un atelier à l’école élémentaire, qu’est-ce que c’est ?

C’est une forme de travail parmi d’autres (frontale, collective, en binôme…) qui permet aux élèves de travailler ensemble sans la présence active de l’enseignant à leur côté. Il ne s’agit pas d’enseigner uniquement sous cette forme-là mais de varier la manière d’enseigner afin de stimuler le désir d’apprendre. 

 

Il existe autant d’ateliers que d’enseignants :

-       ateliers de manipulation

   

 

 

-       ateliers de différenciation, de remédiation

-       ateliers de recherche

-       ateliers de réinvestissement (jeux, exercices sur fiches…)

-       ateliers de théâtre (en langue vivante par exemple…)

 

 

 

-       ateliers d’écriture

-       ateliers de langue…

 

1. Pourquoi faire des ateliers à  l’école élémentaire

 

Du point de vue de l’enseignant

Du point de vue de l’élève

varier ses pratiques pour enseigner différemment consolider des acquis, favoriser une remédiation prendre du recul, affiner les observations et analyses sur les compétences des élèves mettre en œuvre un étayage adapté (donner des outils variés à l’élève pour le conduire à la réussite de l’objectif visé) favoriser les échanges et apprentissages entre les élèves installer une médiation triangulaire (enseignant-apprentissage-élève) stimuler le désir d’apprendre …

comprendre autrement être autonome se sentir responsable apprendre à aider ou être aidé par un camarade (tutorat) avoir du temps pour s’entraîner, expérimenter, tâtonner … travailler en s’amusant travailler à son propre rythme prendre le temps de réfléchir à ce qu’on fait…

 

 

1. 3.  Pourquoi ne pas en faire ?

• ou qu’est-ce qui nous freine ?....

 

 

La gestion de classe	L’organisation pédagogique	Les attendus
Le bruit lié aux échanges entre élèves peut faire naître une « peur » pour l’enseignant de ne pas pouvoir maîtriser le groupe. Accepter de lâcher prise. Accepter de faire confiance aux élèves. Certains élèves n’aiment pas travailler en groupe.	La préparation est conséquente. La mise en œuvre des ateliers est chronophage. Crainte de prendre du retard sur les programmations.  Inscription des ateliers dans l’emploi du temps.	difficulté d’évaluer les progrès car moins de traces écrites.

 

 

 

 

1. L’organisation des ateliers

 

 

Le choix des groupes d’élèves varie en fonction des enseignants et des objectifs visés. Les groupes peuvent être homogènes (les enfants d’un même niveau d’apprentissage ensemble, ainsi l’aide apportée par le maître peut être plus adaptée), hétérogènes (les enfants de différents niveaux travaillent ensemble, ainsi le tutorat et l’entraide sont favorisés).

 

Les groupes ou les équipes peuvent être imposés par l’enseignant, se faire spontanément par les élèves (lorsqu’ils ont l’habitude de cette forme de travail) ou encore se former par affinités…

La rotation des ateliers s’organise sur un temps donné (sur la semaine, sur 2h, etc…). Elle est planifiée par l’enseignant.

 

 

 

Les incontournables pour des ateliers réussis c’est d’instaurer des règles de fonctionnement communes, propres à chaque classe et enseignant.

 

 

 

 

Les vidéos ont été tournées dans les classes dans des conditions normales de travail. Elles sont là à titre d’exemples et ne peuvent en aucun cas remplacer l’observation d’un atelier in situ. Chaque vidéo est accompagnée d’un élément sonore qui explique le contexte, les objectifs et les intentions des enseignants. Il s’agit d’un travail coopératif : nous avons mis au point ensemble les angles de vue particuliers que nous souhaitions faire ressortir de la mise en place de ces ateliers, nous avons discuté toute l’année de l’intérêt des ateliers, des difficultés à les mettre en place et du profit qu’en tiraient les élèves. C’est un outil qui nous a aidés à progresser et nous espérons qu’il pourra être également un outil de partage.