Concours de poésie

Concours de poésie 2019 de l'APE Teranga
(4ème journée du livre)

 

Photo : lors de la remise des prix, le 23 novembre : de g. à d. debout : Sophie Vanroose, directrice de l'école primaire, Romane, Léna, Samuel, Daouda et Rim.


PRIMAIRE


1er prix :

"Tant de gens"

de Samuel (CM2E)

 

Il y a tant de gens à voir,

Dans la belle ville de Dakar.

 

Il y a un gardien,

Qui ne garde rien.

Il boit du thé,

Toute la soirée.

Des jeunes en rollers,

Un peu chamailleurs.

Derrière un taxi,

Accrochés, ils rient.

 

Il y a un jardinier,

Qui porte un bonnet.

Il pousse une tondeuse,

Pas très lumineuse.

Une caissière enrhumée,

Qui croque un beignet.

Sur son sac marron,

Des traces de charbon.

 

Il y a des zébus,

Au milieu de la rue.

Des milliers d’moutons,

Selon la saison.

Et puis une dame,

Sur le macadam,

Avec ses enfants,

Qui ne sont pas très grands.

 

Il y a un marchand,

De tapis persans,

Qui fait sa prière

Sur un tapis vert.

Un charretier enfin,

Au bord du chemin,

Un peu fatigué

De sa longue journée.

 

Et encore tant de gens à voir,

Dans la belle ville de Dakar.

 

 

 

 

2ème prix :

"Dakar, tes animaux" 

de Daouda (CM1D)

 

J’aime dans tes rues de sable déambuler 

Et tour à tour rencontrer

Un troupeau de vaches lentes

Avec leurs grandes cornes, nonchalantes

Des petites chèvres bondissantes 

Les hauts moutons bêlent 

Oh, attention, une charrette au galop me frôle 

 

Au petit matin quand le coq me réveille 

Le chien dort toujours au sommet de son tas de sable

Mais déjà un chaud soleil 

Sur les murs fait circuler les lézards 

Et sur le toit l’oiseau rigole 

Sans doute pense-t-il à sa journée folle

Ce soir les crapauds sortiront 

Et leurs chansons me berceront 

 
   

 

 

 

 

3ème prix :

"Plic Ploc"

d'Alice (CPC)

 

Aujourd'hui voici la pluie

Qui tombe dans les gouttières

Le soleil l'a battu

D'un coup sec la pluie est revenue

 

Le soleil est revenu aussi

Et un arc-en-ciel en forme de cœur

 

                                      

 


COLLEGE


1er prix :

"Rose sombre"

de Léna (6ème A)

 

Passe par ici inspiration

Orchidée du malheur

Esope du bonheur

Sans plus aucune possession

Investis les entrailles de la terre

Souris et avance d’un pas en arrière

 

Marche pour voir le miroir de ta vie

Usage répondant à tes envies

Soulève les pires

Assombris ton rire

 

Coulent les larmes abondamment

Abandonne tout espoir

Ramène le désarroi

Mélancoliquement

Espère au fond de toi

Ne jamais plus la revoir

 

 

 

2ème prix

"Le tourbillon de la vie"
de Lucie et Sarah (5eme B)

 

 

 

Après l’orage le soleil
Après la graine la merveille
Après la nuit le jour
Et après la guerre l’amour


Dans la vie où tu es née
Le bonheur est à tes pieds
Il faut juste lui tendre les bras
Et le monde te guidera


Les poésies qu’on écrit
Sont les pensées qui s’envolent
Dans le ciel tourbillonnant
De nos rêves étincelants


Toutes les faussetés amassées
Te feront avancer
Le malheur a une place
Mais le bonheur le dépasse


Crois en toi et le destin suivra

 

   

3ème prix

"Soldat à terre"
de Romane (4ème H)

 

 

Comme il était triste, livré à lui-même
Il pleurait chaque soir, de douleur et de malheur
Chaque matin, il redoutait la venue des démons
Sachant que les fuir serait pire


Vous le reverriez, seul et désemparé
Il recherchait la pitié
Dans chaque regard qu'il croisait
Alors, qu'ils ne lui renvoyaient que de l'indifférence

 

Mais rassurez-vous, il est en paix maintenant

Il n'a que faire de vos pensées sur sa libération
Pensez-le lâche ou faible, il a survécu
Il a gagné et s'est sauvé


Il vous regarde d'en haut
Ceux qui ne l'ont pas aidé n'ont qu'à pleurer
La prochaine fois, ils parleront
Et le courageux ne serait pas mort 

 

 

 

 

LYCEE


1er prix :

"Aimer"

de Rim (1G2)

 

Avec toi
Je me noie
Dans tes yeux
Et je me sens mieux

Pas de barrière
Pour notre amour
Seulement tes lèvres
Qui me rendent rouge

Nous formons un canon
Aussi doux qu’un chaton
Mais tellement enflammés
Que je n’ose en parler

Le monde va bien
Parce que je suis avec toi
Nous marchons main dans la main
Parce qu’il existe ce lien

Pas de dispute
Pas de lutte
Pas de soucis
Seulement un lit

Dans lequel toute la nuit
Je peux être qui je suis
Á tes côtés je suis libre
Car en moi tu vibres

Malheureusement, demain carnage !
Terminus du rêve
Fin de la trêve
La réalité nous emporte avec rage

Le courage est mon armement
Pour partir de tes draps
Quitter tes chauds bras
Afin d’affronter les jugements

Ce départ n’est pas fait par plaisir
En fait je bave devant ces beaux souvenirs
Je pars contre mon gré
Á cause de la société

Elle nous déteste
Nous poursuit
Comme la peste
Afin d’enlever nos vies

Nous sommes mal nés
Juste des ratés
Des êtres complexes
Qui aiment simplement le même sexe

« Nous n’avons pas le droit »
Ainsi va la loi
Pas de nous, de bonheur et…
Pour des « Pd »

Nous tirons donc sur des ficelles
Pour ne plus être muettes
Pour s’aimer sous un doux son de violoncelle
Bien entendu tout cela en cachette.

 

2ème prix :

"La feuille blanche"

de Danny (TS1)

En face de cette page blanche
J'ai l'esprit qui contrebalance
Les mots en pagaille dans la tête,
Si nombreux qu'ils me font violence,

Je ne veux pas finir en tendance
Simplement une plume qui danse,
Une farandole d'extrême plaisance,
Incarnant ce que je pense,

Mais cette fois je suis dans l'impasse,
Dans mes synapses rien ne passe,
Une syntaxe si peu efficace
Qu'elle ne mérite que la casse

Et je gratte, et rate,
Et je recommence, et je m'enfonce,
Apollon en train de pioncer,
Et ma muse qui m'a délaissé,

Ma mine cassée,
Moral brisé,
Couleurs emprisonnées,
Et courage empoisonné,

L'incapacité d'écrire,
A pris le pas sur ma vie,
Où est passée l'inspiration
Dont auparavant j'étais saisi ?

Je n'ai même plus plaisir à rire,
Pour moi rien ne pouvait être pire,
Que de perdre la seule envie,
Me donnant foi en la vie.

Et inutile de dire que c'est passager,
Que ça va revenir.
Bien trop de choses m'ont menti
Y compris mes propres dires

Ah Seigneur !
Voilà donc qu'il serait l'heure,
Où ma poésie lyrique
Laisse donc place au malheur

Après tout quelle importance ?
J'avais si peu d'ardeur,
Entre deux textes de valeur,
Ma vie n'était que peur et pleurs.

À présent je t'attends la faucheuse.
Libère-moi de cette terre fâcheuse,
Car je n'ai plus espoir d'être heureuse,
Après la mort de ma douce amoureuse.

       

3ème prix
"Quelques notes"
de Chaden (TS1)


Par arabesques résonnantes
La Musique, aventureuse, s’élève,
Puissance vibrante
Quelques notes de piano,
Féeriquement condensées,
S’encadrent de dorures scintillantes


Assurées, un brin présomptueuses,
Les voilà se troquant au profit de l’instant
Et l’instinct, hardi, s’en empare
Et l’instant s’arrache à son étreinte


Fugitif et furtif,
Subjuguant et sublime,
Fuyant déjà, il se fraye un doux chemin
Les pensées l’emmènent, se l’octroient fugacement
Alors l’esprit l’enlace
Mais l’instant le délaisse


Impliqué d’une mission
Accostant sa destination
Effleurant tendrement l’âme,
Discrètement s’y réfugie


S’y imbrique ardemment
S’y imprime en couleurs
S’y blottit dans un coin
Et, enchantant l’être entier,
Rencontrant les secrets
Résonne arabesquement 

 

"Ce sont les échecs les mieux surmontés qui donnent le droit de réussir." Jean Mermoz